L'homme s'associe à la machine et à certains animaux pour prendre soin de la tomate.

" Salut les humains !!! Moi, je m'appelle Tomato et je suis une tomate rouge. Vous ne connaissez pas mon histoire ??!! Alors il faut vite que je vous l'explique...
Grâce aux bourdons qui pollinisaient les plants de tomates, je suis née dans une des nombreuses serres de la ferme de St Victoret. Chacune faisait plus d'un hectare, vous vous rendez compte ! Ca va vous impressionner : il n'y avait pas de terre à l'intérieur, nous grandissions dans une sorte de mousse, de la laine de roche, alimentée par des capilaires.
Un jour, avec ma famille, quelques insectes ravageurs vinrent nous attaquer. Nous nous défendîmes jusqu'à ce que la cavalerie des prédateurs, que l'homme avait autrefois introduit dans la serre sous forme d'oeufs sur des plaquettes, puisse nous sauver. J'appris quelques temps plus tard que les bêtes qui qui pouvaient nous attaquer étaient des pucerons, des araignées rouges qui nous rendaient pégueuses ou des mouches mineuses qui creusait des galeries dans nos tiges.
Un autre jour, alors que je voyais une des vitres de ma maison ouvertes, je voulus me ballader dehors. Mais j'avais oublié que j'étais attachée ! Maman en me voyant faire des efforts pour essayer de me libérer m'expliqua en riant que c'était pour que je grandisse bien droit. On me traitait assez bien là bas. Nous étions assez bien nourries. Il parait que ce que nous buvions était controlé par un ordinateur central. Il permettait de de régler l'arrosage, et aussi de rectifier la température en augmentant ou non le chauffage, d'ouvrir les fenêtres, et tout ça, à distance ! La science d'aujourd'hui est formidable ! D'autres ordinateurs servaient à nous trier avant qu'on nous mettre en cagette pour voyager, le plus souvent à l'étranger.
Mais il faut que je vous raconte ce que j'ai détesté le plus : un beau jour, ma soeur me fit remarquer que j'étais bien rouge. Malheureusement, des femmes venait récolter les tomates mûres. Je les détestaient car elle avaient déjà emporté mon grand-père, ma grand-mère, mon père ainsi que mes camarades. Elles se déplaçaient sur une sorte de chariot posé sur des rails, entre chaque rangée de tomates. J'en vis s'approcher et une prendre le reste de ma famille dans une cagette qui était trop pleine pour que je vienne avec eux. Elle me cueillit et me mit donc dans une autre cagette. J'étais si triste que les dames trouvèrent les tomates mouillées de mes larmes. Elles me nettoyèrent avec la grosse brosse d'une machine, me laissèrent sécher dans la cagette jusqu'à ce que j'arrive parmi vous. Alors, vous qui m'avez dans votre assiette, ayez pitié de moi ! "

La classe de CM1 de l'école Candolle.
( Rédaction : Alice, collecte des informations : la classe, illustration : Alexandre )