Pour le sujet du tableau, voir l'analyse de la première version.
La comparaison des deux ïuvres est très intéressante. Si la première était très dynamique, avec ses corps en mouvement et la perspective très fuyante du tombeau, la composition est au contraire, ici, très statique et apaisée. Ce n'est plus une rencontre soudaine avec la mort mais une méditation dans un cadre majestueux et mélancolique.
A noter que le crâne a disparu de l'image ; pourtant la mort est toujours présente. En effet, la jeune femme si pâle, si mystérieuse et impénétrable qui pose sa main sur l'épaule du berger n'est-elle pas la Mort ? L'expression effrayée du berger qui se tourne vers elle peut le laisser penser. Mieux encore : observez l'ombre du bras du berger vêtu de bleu. N'est-ce pas là le dessin d'une faux, attribut classique de la mort ?