"l'habit exprimé dans cette figure n'est pas une chose de nouvelle invention dont on ait commencer l'usage dans la dernière peste de Marseille. Il est d'une plus vieille date et Messieurs les Italiens ont fourni à peu près de semblables figures, depuis fort longues années. Le nez en forme de bec, rempli de parfums et oint intérieurement de matières balsamiques, n'a véritablement que deux trous, un de chaque côté, à l'endroit des ouvertures du nez naturel, mais cela peut suffire pour la respiration et pour porter avec l'air que l'on respire l'impression des drogues renfermées plus avant dans le bec. Le masque a des yeux de cristal.
Dr. Manger, Traité de la Peste, Genève 1721