Le jour de la rentrée, cíest le jour du ferme-propos. Ecoute-moi, petit écolier. Lían dernier, tu as gâché les heures. Ta pensée síenvolait par la fenêtre de la classe ; elle faisait, dans la cour, des parties avec les moineaux. Par-dessus líépaule des camarades studieux, tu copiais les devoirs ; tu récitais tes leçons avec un coup díúil au livre. Renonce, cette année, à ces mauvaises supercheries. Il níy a pas díeffort petit, ni de mensonge médiocre, pas díinutile devoir. Toute la vie, tu auras des pages à copier, des leçons à apprendre. Toujours elles te sembleront ennuyeuses, souvent vaines. Ne les juge pas, accepte-les. Allons, laisse là ton jeu : entre en classe. Au seuil de líannée nouvelle, fais le ferme-propos que je te demande. Médite chaque jour cette pensée du poète : « Líenfant est le père de líhomme ».