La schizophrénie

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La schizophrénie est une maladie psychiatrique se développant généralement au début de la vie adulte. Elle est caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec les autres, ce qui aboutit à des comportements et des discours bizarres, parfois délirants. Elle se manifeste principalement, au départ, par un sentiment d'étrangeté, d'implication extrême, voire un sentiment de persécution. Un délire se construit alors, qualifié de « paranoïde ».

La schizophrénie engendre des dysfonctionnements cognitifs, sociaux et comportementaux qui évoluent avec des phases aiguës, et des phases quasi asymptomatiques. C'est une psychose, qui peut évoluer favorablement dans un délai plus ou moins long. Cette pathologie a une prévalence globale d'environ 0,3-0,7% dans la population.

Le diagnostic se fonde sur l'observation du comportement et sur des expériences rapportées par le patient. Dans 20 à 30 % des cas, la personne peut avoir des hallucinations, surtout auditives. Ces voix imaginaires (souvent les mêmes), parlent au malade pour commenter ses actes et ses choix. Les facteurs connus pour être liés à la schizophrénie sont multiples (d'ordre génétique, environnemental, psychologique, neurobiologique ou encore social). Les nombreuses combinaisons de symptômes observées chez les personnes vivant avec une schizophrénie ont ouvert un débat pour savoir si ce diagnostic représentait une seule et même maladie ou plusieurs syndromes distincts.

La schizophrénie présente des éléments de comorbidité : dépression, troubles anxieux, addictions (50 % des cas environ). L'espérance de vie des personnes touchées est ainsi estimée inférieure de 10 à 12 ans à l'espérance de vie moyenne, à cause du risque plus élevé de problèmes de santé et d'un plus fort taux de suicide (environ 5 %).

La schizophrénie est couramment traitée par la prise d'antipsychotiques, qui agissent sur les récepteurs de la dopamine ou de la sérotonine. La psychothérapie et la réinsertion sociale ou professionnelle prennent également une part importante dans la prise en charge des patients. Une psychanalyse peut également être envisagée[réf. nécessaire]. Dans les cas les plus sérieux – lorsque l'individu présente un risque pour lui-même ou pour les autres –, une hospitalisation sans consentement peut être nécessaire. Cependant, seule une petite minorité de personnes souffrant de troubles mentaux adopte un comportement dangereux pour les autres. Bien plus souvent, ce sont ces dernières qui sont les victimes, de leur fait ou de celui d’autrui ou de la société (difficultés de logement, précarité économique, isolement, désengagement des aides sociales, etc.). Dans certains cas, afin de compenser les difficultés liées à la maladie dans l'insertion sociale ou professionnelle, il est possible à la personne souffrant de schizophrénie de bénéficier d'une reconnaissance du handicap : on parle alors parfois de handicap psychique.