A la tombée de la nuit, Jemaa El Fna s'illumine de bruits, d'appels, de musiques, de fumées, et de lumières. L'histoire remonte le temps, les traditions se retrouvent, les cultures se mêlent.Du berbère descendant la vallée de l'Ounila à l'américain en mal d'exotisme, du bobo branché au Casaoui en promenade, ils se retrouvent tous assis sur les bancs fragiles d'une même table... et partagent ensemble les recettes immuables d'Aicha.

Il y a des conteurs, des danseurs, des bonimenteurs, des narrateurs, des amuseurs, des dîneurs, des spectateurs, des vendeurs, des dresseurs, il y a des odeurs, des senteurs, des cireurs, des crieurs, des négociateurs, des promeneurs.Il y a Aicha, le soir, derrière son étal de toutes les couleurs, il y Hassan, qui sert religieusement sa soupe aux escargots, et Mustapha qui harangue les passants, et celui-ci qui étale ses poudres pharmaceutiques, et le Chibani, silencieux, qui contemple la foule en allumant sa cigarette.