C'était le temps de nos grands-mères
Le temps où tout le monde était heureux
C'était le temps où les pêcheurs
Nous ramenaient de la mer bleue
Des poissons rouges, blancs et verts
Qu'ils préparaient si bien chez eux
Les gens marchaient, peu de voitures
Seul le tramway était le roi
Des rails posés sur la grand-route
Ces gens-là travaillaient,
Ignorant le progrès
Ils aimaient à veiller
Racontant les histoires
Qui étaient colportées
Gravés dans les mémoires
C'était le temps
C'était le bon temps.

"Cela fait 39 ans que nous habitons le quartier.
Quand nous sommes arrivés il n'y avait pas le port. Il y avait un petit port à la Vieille-Chapelle, à la place du grand parking, derrière la statue de la tortue.
Quand vous êtes sur la place de la Pointe Rouge (là où il y a le petit marché) au fond à gauche, il y a des escaliers. En bas de ces escaliers, il y avait une petite plage avec de gros galets et la mer. Un peu plus haut sur l'avenue qui passe devant la station-service, vous avez une maison avec des escaliers qui donnent sur une porte. Cette maison avait l'accès direct à la mer. À la place de la station service et du port il y avait la mer.
La plage de la Pointe Rouge existait mais elle était très sale (à cause des égouts). À la place des restaurants, il y avait des garages pour les bateaux et au bout à gauche, il y avait une mise à l'eau (qui existe toujours d'ailleurs).
Sur la place de la Pointe Rouge, il y avait un arrêt de bus en pierre. Cet arrêt servait aussi d'abri à une poissonnière qui venait vendre, le matin, le poisson que pêchait son mari.
Pour la petite histoire, à chaque angle de rue, il y avait une grande poignée en fer pour se tenir les jours de grand mistral."
Mme Poncery